- SAINT-MERRI (RUE DU CLOÎTRE-)
- SAINT-MERRI (RUE DU CLOÎTRE-)SAINT-MERRI RUE DU CLOÎTRE- (juin 1832)Les funérailles du général Lamarque, un des chefs républicains, sont l’occasion pour des associations révolutionnaires d’essayer de renverser le régime de Juillet. Il y a deux jours d’émeute les 5 et 6 juin 1832. La Société des amis du peuple, la Société des droits de l’homme, des étudiants en droit et en médecine, des artisans et des ouvriers y jouent le principal rôle. Mais les chefs républicains comme La Fayette, Mouguin et le maréchal Clauzel demeurent irrésolus et les forces de l’ordre, armée et garde nationale ont pu, dès le 5 au soir, circonscrire l’émeute entre les Boulevards, les quais et la Bastille. Le 6 juin, les derniers foyers d’insurgés résistent dans la rue du Cloître-Saint-Merri près de la rue Saint-Martin, ils sont dirigés par le républicain Jeanne. Ces deux jours d’émeute font 800 tués ou blessés à Paris. Les journaux républicains, notamment Le National , glorifièrent la résistance du Cloître-Saint-Merri tandis que les députés de l’opposition réclamaient du roi des mesures d’apaisement. La Cour de cassation déclara les conseils de guerre incompétents, et les insurgés arrêtés furent renvoyés devant le jury. Quatre-vingt-deux condamnations furent prononcées et les sept condamnations à mort furent commuées par le roi en déportation.L’insurrection républicaine de juin 1832 a inspiré à Victor Hugo l’«Épopée rue Saint-Denis», vers les barricades de laquelle convergent d’une manière ou d’une autre tous les personnages importants des Misérables.
Encyclopédie Universelle. 2012.